Premier Journal Balnéaire Plage des Raisiniers Trinité sur Mer. 2014.2015
Le soleil sans compromis ne tait pas les cris
Être ne suffira jamais, il restera indéfiniment à le prouver
La crainte a trouvé le lieu de ses dilutions
Là, on oublie presque le sel des larmes dans la large paume
Aller nager comme on se lave les mains
Rafraîchir aux écumes les fibres de nos âmes
Sur le sable brûlant les vieilles chiennes cherchent en vain des odeurs
Leurs mamelles épuisées d'avoir trop nourri l'oubli
Toute la famille, sur sa courbe de Gauss, macère nonchalamment
Le bain est un sofa
Après avoir été baignée de luxe, frôlé l'appel discret de l'espace
Comment revenir à la matité des foules ?
Le lumière est bleue
Malgré l'inflammation des pensées, elle s'obstine
Chaque vague est u
ne, je l'apprends
Seul l'œil initié à la perpétuité du commencement peut le voir
Le vent depuis le sud comble de ses aventures passées
L'oreille encore humide d'absence
Le sel donne à la peau un goût de café
La lumière n'affronte que ceux qui lui pardonnent
Mon corps s'étend d'un bout à l'autre de la plage
Unique épave portant le temps
Le mélange inépuisable des sables
Laisse entrevoir le travail impassible des forces
Derrière la lumière
Les appels miroitent comme des perles
La fin de matinée attend, épouse encore vierge
L'outrance rayonnante de son amant
Un long temps s'est infiltré entre mes terres et l'eau
Quatorze heures douze, nos retrouvailles m'offrent un segment d'infini
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